Let me survive please...

caractère
- « Il est pas comme les autres... »
- « Tu t’es enfin trouvé une copine ? »
- « T’es plutôt solitaire et énigmatique toi, non ? »
- « Waw, ce que t’es étrange, mais je t’aime bien ! »

S’il devait déterminer les quatre phrases les plus bateau de l’humanité concernant ceux comme lui, ce seraient celles-ci et leurs dérivés qui veulent dire la même chose. Exaspéré, emmerdé par ceux de sa race, Shô n’a jamais su se lier à quelqu’un. De toute façon, il n’a jamais rencontré quelqu’un qui lui en donne l’envie.
Oui, il est solitaire, mais ça ne fait pas de lui quelqu’un de particulièrement étrange. Plutôt maladroit socialement, ne trouvant pas sa place à côté des autres, ne sachant pas quoi dire ou ne pas dire, tout ceci relève plus de l’inexpérience que d’un quelconque trouble psychologique auquel on aime toujours l’associer.

Shô est quelqu’un de timide et de renfermé qui ne sait pas grand-chose de la vie, qui n’a pas beaucoup de culture et d’éducation. Néanmoins, il est gentil et généreux. Son aide ne coûte rien, sa présence n’engage à rien et puis, on peut avoir confiance en lui. Dans ce monde où méfiance et violence sont devenues quotidiens, c’est le genre de rare type à qui on peut confier sa vie et un couteau sans craindre d’être poignardé par derrière. On ne l’achète pas. Ce n’est pas un traître et ce n’est pas non plus un lâche, bien qu’il manque parfois de courage lorsqu’il est tout seul. Il n’aime pas le noir et les endroits obscurs ; sauf sa chambre.

Pourtant, il y a des choses qui dérangent chez lui. Son regard ne paraît pas toujours sain, comme si ses yeux renfermaient des élans de folies. Il cache des rires ou des sourires dans des situations qui ne s’y prêtent guère. Parfois, il observe la souffrance avec une absence totale d’émotions, en esquissant un soupir lascif. Comme si l’humain n’était qu’un bout de chair anecdotique pourrissant. Quelque chose de sacrifiable.

Jusqu’où Shô est-il prêt à aller pour survivre ? La réponse lui fait peur. Il sait qu’il renferme quelque chose de plus sombre, de plus violent qu’il ne veut bien l’admettre et ça lui fait peur. Une peur tournée envers lui-même.

compétence
Du haut de son mètre soixante-cinq, de ses cinquante kilos et de ses frêles épaules, Shô n’est pas un bon combattant. Il n’est pas très sportif non plus, toujours choisit en dernier par ses camarades d’autrefois, toujours rejetés et mit sur le banc afin de ne pas gêner les autres. Ingénieux ? Il ne sait pas faire un feu, il ne sait pas comment filtrer de l’eau,... ; Shô n’a clairement pas de savoirs destinés à la survie.
Ce garçon n’a pas vraiment de compétences pour vivre dans la Box, d’ailleurs rien ne le prédestinait à survivre plus de deux journées.

Au final, c’est peut-être tout simplement sa soif de vivre qui l’anime. Cette étincelle qui brûle en lui et qui le pousse à se relever malgré les épreuves. Il y a aussi cette curiosité qu’il nourrit envers le monde qui l’entoure, ce monde qu’il n’a jamais pu voir auparavant. Cette envie de vivre l’amour, un amour toujours effleuré dans le virtuel, mais jamais touché dans la réalité. Alors qu’il vivait dans la réalité, son esprit ne voyait que le monde virtuel, il haïssait la réalité et les gens qui y respiraient. Aujourd’hui, il vit dans le virtuel et considère cela comme sa réalité.

Aujourd’hui plus que jamais, Shô veut vivre. La Box, c’est chez lui.